Pourquoi l’idée d’enseigner le bien et le mal n’est-elle plus, aujourd’hui, une évidence ?
« Enseigner le bien et le mal, tout le monde est pour ! Mais il n’y a plus consensus, dans notre pays, sur la définition de l’un et de l’autre, ni donc sur le contenu de leur éventuel enseignement. On trouvera certes des points d’accord sur quelques généralités sympathiques : qu’il vaut mieux être gentil que méchant, courageux que lâche, généreux qu’égoïste… Mais dès qu’on aborde les points vraiment problématiques, les désaccords surgissent ! Par exemple : l’avortement est-il moralement acceptable ? Et la liberté sexuelle ? Et le blasphème ? Et le capitalisme ? Du fait de la mondialisation et de la rencontre, dans notre pays, de plusieurs cultures ou spiritualités différentes, on trouve, sur toutes ces questions, des réponses fort différentes et parfois opposées. Or, la difficulté, c’est que ces réponses ne relèvent pas d’un savoir, au sens strict, mais d’un jugement de valeur, toujours subjectif et discutable. » André Comte-Sponville
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Luc-François Dumas, après des études de lettres à l'Université de Fribourg, entre dans les ordres et devient dominicain. Il en est sortie .