6 personnes à la médiathèque en présentiel - Merci de réserver votre place
Pour se connecter à la réunion à partir de Samedi 10h30 cliquez sur le lien : https://meet.google.com/xes-mqgv-fai
La religion, que veut dire ce mot ?
Les religions sont elles les mêmes ?
Est-on religieux par nature ou culture ?
La religion à qui ça sert, quel est son rôle, pourquoi en avoir ou ne pas en avoir fait une différence ?
Introduction d'Elisabeth , de Jean et de Christian puis débat.
Quelques pistes
(information reprise depuis le blog de kapheeine)
Qui d’entre nous ne s’est jamais laissé dire que les choses bien n’arrivaient jamais sans raison, qu’on les assumait d’autant mieux que l’on pensait les avoir méritées ?
Il a été montré qu’un pigeon, enfermé dans une boîte, parvient rapidement à associer le fait de pousser un bouton et l’accès à une récompense. On a cependant remarqué que si la trappe menant à la nourriture s’ouvrait à intervalle régulier, sans aucune autre raison qu’un déclenchement automatique et programmé par exemple toutes les 60 secondes, alors le pigeon reliera ce qu’il était en train de faire (par exemple battre des ailes ou bouger sa tête de droite à gauche) à la récompense.
Et ainsi, par espoir d’un lien de causalité, il se mettra à battre des ailes ou à remuer sa tête de droite à gauche – entre deux ouvertures de porte – pensant que ses efforts seront récompensés par l’ouverture (pourtant automatisée). On peut alors dire que le pigeon a développé un système de superstition.
Peut-on étendre cette observation à l’homme? Hé bien, mettons-nous à la place du pigeon.Imaginons que vous choisissiez un job. Si au bout de 2 semaines, à cause d’une restructuration au sein de l ‘entreprise, vous êtes virés, vous aurez tendance à vous accuser d’avoir mal choisis, mal prévu. Par contre, si par la même restructuration, vous êtes promu directeur, vous vous féliciterez de votre choix. Alors que dans les deux cas, vous n’y êtes peut-être pour rien! Vous aurez même peut-être tendance à expliquer ces changements par une volonté divine, ou par le hasard des choses.
Par conséquent, l’on peut dire que tout ce qui nous arrive ne dépend en réalité que de deux choses: le hasard, et nos propres choix.
C’est là que certains catholiques me sortiront l’argument de Dieu, qui interviendrait dans nos vies. Ils oublient une chose: d’après la doctrine catholique, Dieu n’intervient pas contre la volonté de l’être humain, qui peut le rejeter. Et si l’on considère que le hasard n’est en grosse majorité que l’ensemble des choix faits par les êtres humains, on peut en conclure que Dieu n’intervient pas dans l’équation.
Pour ceux qui n’ont pas suivi, une petite vidéo, issue du film Mr. Nobody:
Comment le cerveau fabrique la religion
Une expérience renforce l'idée que la croyance religieuse serait associée à un hyperfonctionnement des zones du cerveau servant à détecter les intentions.
SÉBASTIEN BOHLER| 20 février 2014
Les chiffres, grosso modo, livrent toujours à peu près la même estimation : environ 90 pour cent des êtres humains croient à une divinité ou une entité surnaturelle. Cette majorité quasi-soviétique invite les neuroscientifiques à se demander si la croyance religieuse ne serait pas l'expression d'une capacité cognitive très générale dans l'espèce humaine. Une de ces capacités fondamentales, étudiées par les scientifiques, est la « détection d'agents ». De quoi s'agit-il ? Pour ceux qui comprennent bien l'anglais, cette vidéo en donne une bonne explication.
Récapitulons, et résumons pour ceux qui n'auront pas vu la vidéo. Nous avons tous la capacité, quasi automatique, d'interpréter les changements qui nous entourent comme le résultat d'actions, voulues et exécutées généralement par des êtres humains. Par exemple, si vous remarquez que votre bureau a été dérangé, ou que vos affaires ont été déplacées, vous cherchez qui a pu le faire - vous faites de la « détection d'agents ». Cette capacité de détection d'agents repose sur l'activité de certaines zones du cerveau, le cortex frontal inférolatéral et le cortex dorsomédian.
Jusque là tout va bien, et la détection d'agent est même un avantage pour se débrouiller dans un monde peuplé d'agents humains. En fait, comme le rappelle la vidéo ci-dessus, les personnes n'ayant pas cette capacité ont généralement des troubles neurologiques invalidants. Donc, vive la détection d'agents. Mais là où ça se complique, c'est si , en apprenant que le Japon est submergé par un tsunami, vous cherchez qui a bien pu le faire... Comme 40 pour cent des personnes interrogées dans cette vidéo ! Vous êtes alors dans une situation où votre système de détection d'agent fait, à tout le moins, de la surchauffe : vous essayez d'attribuer à une force surnaturelle le cataclysme qui a frappé les côtes japonaises. Et si nous franchissons un pas de plus dans la détection d'agents, libre à chacun de chercher, en observant les montagnes, les forêts, les océans et les étoiles, qui a bien pu faire tout ça. Quel AGENT a fait tout ça.
Chez des personnes qui détectent un agent derrière la création (on pourrait l'appeler poétiquement « le grand horloger », ça sonne plutôt bien, non ?), il faudrait donc s'attendre à voir un fonctionnement particulièrement intense des zones du cerveau sous-tendant la détection d'agent. Or des neuroscientifiques de l'Université du Maryland ont fait l'expérience, qui a livré exactement les résultats attendus : non seulement les croyants mobilisent plus ces zones du cerveau, mais en plus ils les mobilisent des deux côtés du cerveau (dans chaque hémisphère) alors que la détection d'agents à des fins rationnelles (qui a dérangé mon bureau ?) mobilise un seul hémisphère.
Qui a dérangé mon bureau ? Et puis, qui a créé l'Univers ? C'est finalement une seule et même question, dont la réponse peut toutefois varier considérablement, selon la quantité d'énergie cérébrale que vous y mettez. La voie de la raison est toujours difficile à trouver...