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Médiathèque de Noé - Samedi 18 décembre 2021 - Peut-on appliquer la loi des Hommes aux animaux sauvages?

 





Le club-discussion vous propose un débat en forme de procés. Ce sera celui de l'ourse contre le chasseur. 

De lmanière fictive dans ce tribunal des hommes et des animaux l' Avocat général, Avocat de l'Ourse et Avocat du Chasseur ainsi qu'un Juge et des témoins seront présents ... venez participer au débat et jugez l'ourse et le chasseur. 

Notre histoire est peut-être un conte de Noël, l'ourse et le chasseur.


La situation est ubuesque. L'ourse ne portera pas plainte, elle est morte mais ne doutons pas qu'elle trouvera nombre d'avocats. Son sort de mère protectrice envers un chasseur potentiellement dans l' illégalité de situation nous pousse irrésistiblement à lire cette situation comme une injustice. Pourtant le chasseur aurait eu le droit d'être à cet endroit mais sans son fusil et donc le droit de mourir. Peut-on parler pour ce chasseur de légitime défense ? 


Alors qui avait raison L' Ourse ou le Chasseur ?

Chasseurs et ours calmes (les deux ; les chasseurs et les ours) sont les bienvenus !



QUEL STATUT JURIDIQUE POUR L’ANIMAL SAUVAGE:

Source : https://yvesceysson.com/?p=1126

Le mercredi 28 janvier 2015, les députés français ont adopté en lecture définitive le projet de loi relatif à la modernisation et à la simplification du droit qui donne aux animaux la qualité d’« êtres vivants doués de sensibilité ».

Après son entrée en vigueur, la loi insérera un nouvel article dans le Code civil — l’article 515-14 — rédigé en ces termes : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens. » Donc rien ne change les animaux seront toujours soumis, dans certains cas, au régime des biens immeubles par destination, car les articles 522 et 524 du Code civil ne changent pas .

Enfin, l’animal sauvage ne trouve pas sa place dans notre droit. Il n’existe qu’en tant qu’appartenant à une espèce de la faune sauvage, laquelle est régie par le code de l’environnement à divers titres comme la préservation, la chasse, la pêche et la destruction.

Mais jamais il n’est fait référence à sa nature propre. Une distinction existe avec l’animal domestique, à qui le code attribue dans le même code de l’environnement le caractère de sensibilité. N’est-il pas choquant que notre droit refuse la nature d’« être sensible » à un animal sauvage, alors qu’elle est accordée à un animal de la même espèce, tenu en captivité ?

Nous pouvons prendre l’exemple de tout gibier élevé par l’homme, et protégé à ce titre en tant qu’animal domestique, mais perdant tout caractère d’être sensible dès lors qu’il vit en liberté. Nous pouvons également évoquer le cas des animaux sauvages dont les espèces ne sont classées ni chassables, ni nuisibles, ni protégées, ce qui relègue ces animaux à l’état de « biens qui n’ont pas de maître » (art. 713 du code civil) ou de « choses qui n’appartiennent à personne et dont l’usage est commun à tous » (art. 714). L’animal sauvage est ainsi doté d’un statut « res nullius ».

Leur protection est ainsi mise à mal et ils peuvent être blessés, capturés, maltraités ou mis à mort en toute impunité. C’est pour cela qu’il est indispensable que la nature d’être sensible soit reconnue à l’animal sauvage.

Pour ce faire, l’article 713 du code civil doit être modifié par l’adjonction d’un alinéa, précisant que cet article n’est pas applicable à l’animal sauvage, « être vivant et sensible vivant à l’état de liberté, lequel relève du droit de l’environnement. ». ( proposition de loi du Sénat)

Et en Roumanie

LR&LP : Justement, que préconisez-vous face à la détresse de certains éleveurs ?

On peut être du côté des éleveurs sans être pour la destruction de loups. On peut leur reconnaître un certain droit à l’auto-défense dans des cas très particuliers, mais les tirs systématiques ne sont pas une solution. Ce problème a besoin d’une réponse systémique.

Les préconisations des chercheurs, c’est d’investir massivement dans l’anticipation, y compris dans les Régions françaises où le loup pointe son nez. Face aux informations caricaturales, qui sont propagées aussi bien par des militants « anti » que pro-loups, tous les éleveurs devraient apprendre les bases : qu’est-ce que c’est qu’un loup, comment il vit, fonctionne sa biologie, ce qui peut l’amener à attaquer un troupeau. La suite 

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