Ce club est la continuité du Club commencé au collège de Carbone en 2012, puis au collège de Noé de 2013 à décembre 2015. Il est aujourd'hui installé à la médiathèque de Noé, au collège du Lherm et à la maternelle de Noé ainsi qu' au Lycée international Charles Daudet de Casablanca.
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samedi 9 avril 2022
23 Avril 2022 - [Présentiel et Visio] Pouvons nous vivre sans addiction ?
Nous nous placerons sur un plan purement officiel quand à la définition. celle-çi proveint, sans être sourcée du site https://www.drogues.gouv.fr/
"L’addiction est une affection cérébrale chronique, récidivante, caractérisée par la recherche et l’usage compulsifs de drogue, malgré la connaissance de ses conséquences nocives ."
Les animaux se droguent et retournent à la drogue si on leur en donne l'occasion.
L 'addiction aurait donc cela d'humain que nous conaitrions d'autant plus les dangers.
Mais cette définition ne dit rien de l'accès à la drogue ni de la cause des conséquences nocives. En effet, mon cerveau peut être générateur d'éléments chimiques et o=pour les obtenir je peux risquer des conséquences nocives. Les pilotes de grands prix dui chaque dimanche saturent leur corps d'adrénaline sont ils des gens sous addiction?
La philosophie qui ,Socrate ne me démentirait pas, peut avoir des conséquences nocives est-elle alors une addiction ?
Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
Mais notre question est tout autre. Pourrions nous vivre sans addictions ? Que la drogue soit créée en interne par notre corps dans des circonstances précises et possiblement nocives ou simplement ingérérer est-il posssible de vivre sans.
Être averti du danger d'un plaisir d'amour qui ne dure qu'un instant pour une souffrance qui dure longtemps peut-il nous enpécher de le consommer. Et si oui, serait ce encore vivre ?
La question est-elle alors celle de la pomme du jardin d'Eden. Ne pas y toucher car alors tout est fini, nous avons et succombons ?
Cette mécanique chronique, récidivante qui nous pousse à chercher le plaisir n'est elle pas plus le problème que la substance. Socrate cherchant la vérité obstinément est-il alors en situation d'addiction ?
Clotilde Pivin nous déclarait sur F.C. : "La philosophie se définit parfois comme une médecine de l'âme. Cependant elle s'interroge peu sur les médicaments et elle ignore souvent les substances au profit des idées. Pourtant bien des philosophes, comme de nombreux créateurs, ont eu recours à quelques expédients pharmaceutiques, pour stimuler leur esprit ou trouver la paix. Loin d'être anecdotique, cet usage des psychotropes révèle une vérité du corps pensant, de ses petites folies et de ses addictions. La philosophie consomme et construit des drogues dans son propre langage, même le plus rationnel. Les effets de ces drogues sont très différents selon leur finalité : elles traduisent un désir de transformer la réalité ou sa perception, mais elles peuvent aussi servir à la normalisation des individus. La philosophie, face aux risques de médicalisation de la société, présente une autre forme de stupéfiant."
L'adolecence est une période ou l'on peut rechercher des conduites à risque en s'interrogeant sur la validité de ce que l'on enseigne sur les fameuses "conséquences nocives" . Il est alors logique que si la peur des conséquences n'est pas là, nous fassions alors comme nos animaux de la vidéo et cherchions le plaisir avec obstination.
Pourtant nous ne sommes pas tous égaux devant cette posture. Comment font ceux d'entre-nous qui ne sont pas "addicts" pour vivre et sont-ils plus ou mons heureux?
Quelques réflexions :
Le sucre rend-il "accro" ?
Des drogues de plus en plus fortes
Du plaisir à l'addiction ref : https://www.philomag.com/articles/du-plaisir-laddiction
Yves Michaud publié le 17 juillet 2012
... L'évolution des excitants vient près d’un siècle après, avec la mise sur le marché de drogues pharmaco-chimiques, issues de la transformation de produits naturels – cannabis, pavot (opium, héroïne) ou coca (cocaïne, crack) – ou de la synthèse chimique (LSD, ecstasy, kétamine, Propofol, etc.). De nouveau, des produits extrêmement puissants sont accessibles à la consommation de masse. On sait que cocaïne, ecstasy et cannabis sont devenus des denrées presque courantes, proposées à des prix qui ne cessent de baisser, alors que la qualité, elle, augmente. Dans le même temps, on voit revenir l’alcool sous des formes plus violentes que celle des assommoirs – avec les prémix et les modes d’ingestion brutaux pour frôler rapidement le coma éthylique, et même des ampoules à sniffer pour que l’alcool monte au cerveau sans passer par le sang. Deux choses me semblent ici se croiser et se renforcer en boucle. D’une part, la quête d’un hédonisme du décrochage ultrarapide et de la sensation violente – le shoot et le flash –, un hédonisme très différent de la jouissance de plaisirs différenciés aussi bien en intensité qu’en nature. La vogue des sports extrêmes, la recherche de la décharge d’adrénaline s’inscrivent, à mon sens, dans la même perspective...
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