Le Bien : Employé comme nom en métaphysique, le Bien désigne ce qui est absolument désirable. Il est donc partie liée au désir, et plus particulièrement au désir défini comme positivité, c'est-à-dire comme générateur de valeur – et non ici comme négativité, comme manque.
Changement de date jeudi 11/01/2024
Faire le Bien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/faire-le-bien-8057768
Le Bien avec un grand B
Est-ce qu’en amont ou au-delà tous les biens, il existe quelque chose comme Le Bien avec un grand B ? Platon, au Livre VII de la République, prétend réunir tous les genres de bonté sous un unique chef : « l’Idée du Bien est la cause de tout ce qu’il y a de droit et de beau en toutes choses ». Ce que suggère Platon, c’est qu’il y a un modèle, une formule, une Idée (une réalité d’un autre ordre que les réalités physiques) dont les « bonnes » choses ou les bons aspects des réalités que nous connaissons sont le reflet ou l’imitation. Aristote préfère définir le « bien » comme l’objectif poursuivi par tous, la fin recherchée en toute chose. « Tout procédé technique et toute recherche, ainsi que toute action et toute décision tendent vers quelque bien, semble-t-il. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi tendent toutes choses » (Ethique à Nicomaque, I, 1). Cette conception du Bien lui fait jouer le rôle d’un attracteur universel du désir humain. Elle se heurte à une objection, celle du dysfonctionnement patent de ce processus d’attraction. L'assassin qui perpètre un meurtre peut-il être compté parmi ceux qui recherchent et font le bien ? Pour sauver la conception d’une tendance universelle au bien, Aristote précisera que « tous les hommes recherchent ce qui leur apparaît comme bien » (Ethique à Nicomaque, III, 7). Moyennant cette possibilité d’erreur dans l’appréciation de ce qui est vraiment bon ou bien, la définition peut reprendre du service.
La philosophie nous rend-t-elle meilleurs
C'est quoi faire le bien?