Chosir est un problême en philosophie. La necessité de l'ordonencement est imposé par la volonté de comparer, mesurer. « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » est la célèbre inscription que Platon aurait fait graver à l’entrée de l’Académie, son école d’Athènes. Cela signifiant qu'il faut pouvoir ordonner, calculer et décider ce qui est important de ce qui l'est pas. Mais choisir est-ce décider. Si choisir est plus passionnel que décider, qui alors choisit ? est ce nous mais en dehors de notre raison mais qui est ce nous qui décide sans raison ? Le fou ? Choisir serait-il alors folie ?
Pour mesurer cette dimension irrationelle du choix, je vais proposer aux participants de choisir entre deux positions manger un shamalo tout de suite ou attendre 10 minutes pour en avoir un second. Nous parlerons ensuite de ce qu'est choisir ?
Choisir est-ce décider ?
"Choisir, c’est écouter les arguments de sa raison et en tirer des conséquences logiques. Décider, c’est écouter le mouvement de la vie en soi et lui donner son assentiment, parfois au prix de la raison. Ainsi Kierkegaard définit-il « le saut méta-rationnel de la foi » : c’est justement parce qu’il n’y a aucune raison de croire en Dieu que je peux décider d’y croire. Comme un saut dans le vide. Comme Abraham s’apprêtant à sacrifier son fils sur ordre de Dieu – un ordre irrationnel, fou. Il y a dans toute décision quelque chose de ce saut dans le vide, quelque chose de cette folie et de cette liberté au cœur desquelles nous nous sentons exister. Bien ternes sont, par contraste, toutes nos raisons de choisir – si bonnes soient-elles…" Charles Pépin
Choisir est-ce renoncer ?
« Choisir, c'était renoncer pour toujours, pour jamais, à tout le reste, et la quantité nombreuse de ce reste demeurait préférable à n'importe quelle unité », écrit André Gide. Choisir, c'est nécessairement prendre un chemin à l'exclusion de tous les autres. C'est reconnaître le fait qu'on ne peut pas tout avoir.
Avons-nous toujours le choix ? Par Frédéric Worms.
" Je n"ai pas le choix ". Certes, il y a des contraintes et des nécessités, or quand nous avons le choix, nous le savons, c’est quand des arguments se battent en sens opposés, et qu'il nous faut trancher. Quoi que dise la métaphysique, n' est-ce pas la définition même de la morale et de l’éthique ?